Qu’est-ce qu’une novillada et pourquoi est-elle meilleur marché?

De nos jours, les novilladas offrent un spectacle qui ressemble fortement les corridas. Les seules différences entre elles résident dans la taille, l’âge et l’état des taureaux mais aussi dans le fait que le matador n’a pas encore reçu l’alternative.

En résumé, le novillo est un taureau dont l’âge oscille entre trois et quatre ans et le novillero se prépare à devenir matador; en conséquence, il est souvent plus jeune qu’un torero. Agé de quatre ou cinq ans, un taureau brave pèse environ 500/600kg.

C’est pourquoi, en dépit d’offrir le même spectacle, voir une novillada est toujours moins cher que voir une corrida.

Une corrida, c’est quoi exactement?

Voir la corrida en direct est une expérience exceptionnelle qui ne peut se comparer à rien dans cette vie. En plus d’être l’expression d’une des plus authentiques traditions espagnoles, une corrida est le combat entre un homme et un formidable animal sauvage. Le torero est un matador expérimenté et le taureau de combat est un animal qui a été particulièrement élevé, choisi et préparé au moins pendant quatre ans seulement et uniquement pour une corrida. Par conséquent, le spectateur doit faire un effort visuel et mental constant afin de bien recomposer ce combat passionnant entre l’homme et le taureau. Dans l’arène, le taureau n’est pas seulement le principal acteur mais aussi l’objectif central du spectacle. Une corrida s’apprécie mieux quand le spectateur fait l’effort de ne pas perdre de vue le taureau. Naturellement, le public doit aussi faire attention au torero mais le taureau doit toujours venir en premier. C’est la meilleure façon pour le spectateur de relier de manière adéquate les performances dans l’arène.

L’état général du taureau est difficile à reconnaître car ceci est généralement assez déroutant, ce qui rend trop souvent l’occurrence de désaccords sur l’interprétation de la tauromachie.

Quand le taureau présente des vices ou des mauvaises habitudes, le combat doit viser, sur le plan technique, à corriger ces déséquilibres. Cela peut ne pas être atteint, mais il ne doit jamais être négligé. D’autre part, si le taureau ne présente pas de vices, tous les experts vous diront que l’objectif du combat sera d’éviter les mauvaises habitudes que le taureau pourrait “apprendre” en raison d’une mauvaise planification.

La bravoure plus ou moins soutenue du taureau va subir beaucoup de changements tout au long du spectacle, car ce courage sera modifié par la punition et les incidents de la lutte. Avec cet objectif à l’esprit, une attention particulière doit être accordée à la fois par le matador et le public, qui est le responsable d’estimer et d’évaluer la performance du torero: les résultats peuvent s’avérés complètement désastreux pour le torero si des erreurs sont commis mais la «cécité» technique ou l’incompréhension du public ne conduira qu’à menacer la justice d’un procès équitable.

À l’heure exacte prévue pour le début du spectacle, le Presidente (la personne autorisée dans les arènes qui est chargé de l’ordre de la place) ordonne le début de celui-ci à l’aide d’un mouchoir blanc. Les trompettes et les timbales annoncent le début et puis les Alguacilillos (les policiers de la place) après avoir atteint la permission du président, procèdent à éclairer les arènes et défiler en tête du paseíllo (défilé). Viennent au premier rang les matadors, les Picadors, ses assistants, puis les Areneros (employés des arènes qui ont pour fonction de remettre en état la piste entre deux taureaux) et les Mulilleros (les hommes en charge d’amener les taureaux morts hors de l’arène). Finalement, les Alguacilillos remettent au Torilero (gardien du toril) la clé du toril (lieu de l’arène où l’on tient les taureaux enfermés avant le combat). Il laisse les arènes une fois qu’elles sont complètement vides.

Après le son des clairons, la porte du toril est ouverte et le taureau sort dans l’arène. Le spectacle commence! Le début de la corrida a lieu seulement après le première capotazo (le torero utilisant sa cape). On dit couramment que le torero doit vérifier si l’animal répond et charge avant de procéder à affronter le taureau et utiliser la cape artistiquement. Ainsi, le premier contact avec le taureau est généralement réalisé par les membres de l’équipe du matador. « Aveugler » le taureau avec la cape (recortar et empapar al toro) est absolument interdit, car il pourrait frapper ou même briser les barrières (burladeros). Ils’agit d’une conséquence logique du fait que lorsque le torero “recorta” il fait généralement que le taureau change défavorablement sa direction et sa trajectoire; cela va impliquer généralement des mauvaises habitudes de la part de l’animal tout au long de la corrida.

Quant au reste du spectacle, prenez vos tickets pour voir les taureaux et vivez l’expérience!

Une corrida de rejones, c’est quoi?

Contrairement à ce qui arrive avec les corridas à pied, un rejoneador (cavalier) est un torero qui combat le taureau à cheval. L’art de rejoneo trouve ses racines dans la longue histoire et la tradition de la Tauromachie, quand les toreros à cheval et pas ceux à pied jouaient le rôle principal dans une corrida. Le rejoneador tire son nom de sa façon de lutter contre le taureau, en essayant de montrer son nerf et savoir-faire en contrôlant à la fois le taureau et le cheval. Il y parvient grâce aux rejones et banderillas (lances et drapeaux) qu’il arrive à placer sur le dos du taureau à l’aide de différents bâtons colorés. Le javelot de bois utilisé par le rejoneador mesure d’environ 1/1,5m. Ce bâton s’appelé rejón.

Contrairement à ce qui arrive avec les novilladas, les prix des billets pour une corrida de rejones et les prix des billets pour les corridas à pied sont les mêmes.

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